Le père François Triquet, notre nouveau doyen et curé de la paroisse sainte Maria Goretti du Hainaut, a accueilli une soixantaine de paroissiens des 3 paroisses en rappelant les circonstances qui ont compliqué la visite pastorale de Monseigneur Dollmann, archevêque de Cambrai. En effet, entre le covid, qui a limité les rencontres tant en temps qu’en nombre de personnes et l’appel de Monseigneur Beaumont, notre doyen à l’époque, comme évêque de Moulins, la visite a été « spéciale ».
Le chant du synode, bien connu de tous maintenant, a résonné ensuite pour nous rappeler « Que nos mains construisent Ton Eglise ».
Nous avons ensuite écouté l’évangile du jour où Jésus dit : « Et pour vous, qui suis-je ? ».
Le père François a enchainé avec des questions destinées à chacun d’entre nous : « Entendons l’appel de Jésus nous dire : Aux yeux des habitants de Bruay, Onnaing ou Condé, qui suis-je ? » rappelant ainsi que « Jésus est celui qui nous envoie témoigner de l’Evangile sur la terre des Marches du Hainaut ».
Les paroissiens se sont exprimés :
Frédéric a apprécié les rencontres, l’ouverture aux autres, la création d’un lien fraternel, le partage. Il a le désir de poursuivre avec le même dynamisme que quand il a participé à la préparation de la visite de Monseigneur dans la paroisse saint Jacques.
Maria a aimé accueillir Monseigneur pour un repas. Annie a beaucoup apprécié la première rencontre dans la chapelle et l’écoute ainsi que l’attention portées à la réalité de sa paroisse.
Maggy a aimé la simplicité de la rencontre lors d’un temps fort avec les enfants et parents. Chacun s’est senti catéchisé par ses paroles.
Pascale elle, était présente lors de la visite de Monseigneur à l’école du Sacré Cœur de Quarouble. Parents et enfants ont été très touchés.
Jean-Michel a accueilli Monseigneur avec les couples de futurs mariés. Il en entend encore parler.
Frédéric a organisé la visite de réfugiés logés dans la paroisse saint François. Monseigneur a offert un chapelet à une personne qui a été très touchée. Il a parlé italien avec une autre personne, elle en a été émue.
Monseigneur Dollmann remercie tous les relais qui ont permis une visite pastorale riche malgré les difficultés qui se sont présentées. En effet, le covid a, selon lui, permis une visite pastorale différente.
Il a aussi été ému d’être reçu chez des paroissiens.
Pour conclure la visite, et au-delà de ce qu’il avait déjà écrit dans sa lettre de conclusion (ici), Monseigneur rappelle que les églises sont des lieux de prière mais aussi de rencontre. Il s’agit avant tout de lieux de silence dont le cœur doit être propre et mis en valeur : une attention particulière doit être portée à l’autel, au tabernacle et à l’ambon. Le lieu doit être respecté, l’intimité qu’on y attend aussi. Un fond musical, une présence de chrétiens pour l’écoute et la proposition de prière sont des plus. Nos églises ne sont pas des musées mais des lieux de vie où on peut se rassembler pour des réunions ou des moments de convivialité. « La dimension culturelle est une porte ouverte à l’évangélisation ».
A la question « Qu’est-ce qu’on fait de toutes nos églises ? », Monseigneur répond que la charge des 30 églises diocésaines est énorme. Notre diocèse n’a plus la capacité de poursuivre l’entretien de toutes les églises. « Localement, une réflexion doit être menée car elle dépend des projets paroissiaux ».
De même, « pas de plan pour les bâtiments de votre doyenné. Nous en avons beaucoup dans nos paroisses, encore faut-il que le diocèse ait la capacité de les entretenir ». Il faut se donner le temps de faire un état des lieux. Heureusement, au niveau diocésain, nous avons des personnes jeunes et compétentes pour le conseil. Le père Dollmann rappelle qu’il est important que les familles soient accueillies dans des salles propres, chauffées, pratiques et belles.
Par ailleurs, une question majeure est apparue : Comment rejoindre les périphéries ?
Autrement dit, comment servir les plus pauvres et petits d’entre-nous ?
Pour Monseigneur, l’ordinaire doit se faire dans les paroisses mais nous devons rester prudents quant au ronronnement. Pour cela, nous devons avoir le courage de renouveler les mandats de nos missions dans nos paroisses afin que chacun puisse servir avec un cœur toujours enthousiaste.
Il faut aussi mieux tenir compte des parents dont nous accueillons les enfants et surtout « ne jamais lancer un projet sans les jeunes ». Peut-être en étant vigilants notamment au niveau du doyenné.
Il faut les interpeller et nous laisser interpeller par les jeunes. Leur faire confiance et les prendre au sérieux. Ils sont capables et responsables.
Enfin, Monseigneur Dollmann revient sur l’annonce du Pape François concernant la synodalité, qui se compose de la communion, de la participation et de la mission. A étudier …
Interventions et questions de paroissiens :
Philippe rappelle la phrase que le père François répète beaucoup ces temps-ci : « On ne peut plus entendre qu’on a toujours fait ainsi après 2 années de bouleversements liés à l’épidémie ». Il rappelle aussi ce qu’a dit Monseigneur en début de rencontre « Il faut dépoussiérer nos églises ».
C’est l’occasion pour le père Dollmann de nous demander de faire du neuf, de vivre la foi d’aujourd’hui. Le père François enchaine sur une question que nous devons nous poser : « Quel est réel besoin des Hommes à l’heure actuelle ? ». Notre confort doit passer après le service à apporter aux plus petits d’entre-nous.
Avant de passer au verre de l’amitié préparé par les soins de la paroisse saint Jacques, Monseigneur Dollmann nous demande de porter notre attention sur les servants d’autels (pour lesquels un pélé à Rome est prévu en aout 2022) ainsi que sur le scoutisme. Nous avons 10 séminaristes dans le diocèse cette année. Il propose d’intégrer Solidarité Quartiers dans nos paroisses. Et il remercie celles et ceux qui soutiennent la pastorale des enfants et des jeunes, pour laquelle il est plein d’Espérance.
Le père François Triquet remercie à son tour l’équipe pastorale de notre doyenné pour son engagement dans les différents lieux d’Eglise.